Le blocus russe sur les céréales ukrainiennes fait de nouveau flamber les prix

Cargos céréales

Les incertitudes qui pèsent sur l'avenir de l'accord céréalier conclu en juillet dernier entre l'Ukraine et la Russie et Moscou, sous l'égide de l'Onu et de la Turquie, ont provoqué lundi un rebond des prix sur les marchés internationaux. La situation risque-t-elle durer ? La Tribune fait le point.

Publié le 01-11-2022 par Clémentine Maligorne

Depuis le début de la guerre, les marchés des céréales sont très sensibles aux nouvelles venant d'Ukraine et de Russie, principaux pays exportateurs de blé et de maïs. Lundi, après l'annonce par la Russie de se retirer de l'accord permettant l'acheminement des céréales ukrainiennes via les ports ukrainiens de la mer Noire, les prix sont repartis à la hausse sur les marchés internationaux. Une tendance à laquelle les analystes s'attendaient compte tenu de la situation très incertaine qui pesait depuis plusieurs jours sur le corridor en mer Noire.

Que s'est-il passé ? La Russie a décidé samedi de suspendre sa participation à l'accord céréalier conclu en juillet dernier à Istanbul entre Kiev et Moscou, sous l'égide de l'Onu et de la Turquie, et considéré comme essentiel pour l'approvisionnement alimentaire mondial. Cela signifie qu'elle a réinstauré son blocus sur les exportations à partir des ports ukrainiens de la mer Noire. Ces dernières semaines, Moscou avait multiplié les critiques du texte, soulignant que ses propres exportations souffraient du fait des sanctions internationales décidées après le déclenchement de la guerre en Ukraine. De quoi renforcer l'argument des Occidentaux qui accusent le Kremlin de faire des denrées alimentaires une arme de guerre.

Tendance inflationniste

Les incertitudes qui pèsent sur l'avenir de cet engagement ont aussitôt provoqué un rebond des prix sur les marchés internationaux, la tonne de blé dépassant les 354 euros sur Euronext en séance.

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