LDC pourrait reprendre le groupe Doux

LDC pourrait reprendre le groupe Doux

Le groupe LDC a finalement déposé une offre de reprise des activités de son concurrent, le groupe volailler Doux.

Publié le 29-03-2018 par Aglaë Derouen

Un plan déposé in extremis

 

La société LDC, propriétaire de la célèbre marque des poulets de Loué, a déposé hier une offre de reprise partielle des actifs et des activités du groupe Doux, son concurrent. Élaborée dans le cadre d'une conciliation ouverte avec la société, cette offre de reprise a été déposée devant le tribunal de commerce de Quimper, qui devra choisir l'une des deux offres de reprise début avril. L'autre offre émane d'un groupe ukrainien lui aussi spécialisé dans l'agroalimentaire.

Ayant été transparent sur les conditions de reprise, le groupe LDC a présenté tous les axes de son plan de reprise. Ce dernier prévoit ainsi la reprise de 298 collaborateurs et le reclassement de 203 autres au sein du groupe LDC, dont les implantations sont nombreuses dans le Finistère, la Bretagne et dans le Grand Ouest.

En ce qui concerne le site de Châteaulin, LDC envisage la construction d'un nouveau site d'abattage et de découpe pour les marchés de l'industrie de transformation ainsi que de la restauration. LDC a prévu d'y investir 55 millions d'euros.

L'ancien site serait quant à lui loué à Almunajem, le principal client du groupe Doux, afin qu'il puisse y gérer les activités des surgelés dédiés à l'exportation, notamment vers le Moyen-Orient.


Sécurisant pour les salariés et la filière

 

En ce qui concerne les autres sites, le plan élaboré par LDC prévoit la reprise du site quimpérois et de tous ses salariés, ainsi qu'un investissement de 5 millions pour en améliorer la compétitivité.

Le site de Chantonnay pourrait en revanche être fermé. En ce cas, LDC s'engagera à reclasser tous les employés du site dans les unités de production de sa filiale, Arrivé (Maître Coq), qui sont toutes situées à moins de 25 kilomètres de Chantonnay.

En ce qui concerne l'amont, et notamment les filières d'élevage et d'approvisionnement, le plan de reprise du géant de l'agroalimentaire prévoit deux dispositifs régionaux différents. Pour la Bretagne, il s'agira de créer une société mixte alliant LDC Amont, Almunajem, Triskalia, Terrena et la région Bretagne, pour sécuriser les élevages et assurer les approvisionnements. En Vendée, LDC a conclu un accord avec Terrena pour reprendre la totalité des activités d'aliments pour volailles et accueillir les éleveurs et coopératives dans leurs deux groupes.

Le plan de LDC, s'il arrive à la dernière minute, paraît donc le mieux-disant et le plus sécurisant, pour les salariés autant que pour la filière avicole du Grand Ouest.

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