Lanceurs spatiaux : des déboires qui dynamitent la souveraineté européenne

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Fin de Soyuz à Kourou, arrêt d'Ariane 5, retards d'Ariane 6, échec de Vega C. Une série de déboires qui pulvérise la souveraineté de l'Europe en matière d'accès à l'espace.

Publié le 22-12-2022 par Michel Cabirol

2022, annus horribilis pour les lanceurs européens. Rien ne s'est déroulé comme prévu. Rien. Et le cauchemar dure, dure... Tout a commencé avec le départ des Russes de Kourou fin février après l'invasion de l'Ukraine par la Russie et la fin de l'aventure Soyuz au Centre spatial guyanais (CSG). Puis, l'ESA (Agence spatiale européenne) s'est enfin décidée à annoncer en juin le retard du vol inaugural du futur lanceur lourd de l'Europe qui n'aura pas lieu fin 2022. Ariane 6 volera en principe pour la première fois fin 2023. Et enfin, le crash du nouveau lanceur italien, Vega C lors de son premier vol commercial. Une série de déboires aussi bien géopolitiques (Soyuz) que techniques (Ariane 6 et Vega C) qui dynamite et éparpille façon puzzle pendant plusieurs mois la souveraineté européenne en matière d'accès à l'espace.

Un problème Avio ?

Arianespace n'a aujourd'hui en stock que deux Ariane 5, qui ont déjà depuis longtemps leurs clients prêts à partir en 2023. Notamment la sonde Juice (Jupiter Icy moons Explorer) qui doit embarquer en principe en avril prochain sur le lanceur lourd européen. Et c'est tout. Après l'échec de VV22 (premier vol commercial de Vega C), la société de commercialisation des lanceurs européens a dû suspendre les lancements du nouveau lanceur le temps que la commission d'enquête indépendante analyse les raisons de l'échec et définisse les mesures remplissant toutes les conditions de sécurité et de fiabilité requises pour permettre la reprise des vols Vega C

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