Lactalis doit de nouveau se défendre

Lactalis doit de nouveau se défendre

Lactalis fait face à de nouvelles accusations. Plusieurs médias français estiment que le géant des produits laitiers a caché d'autres manquements sanitaires.

Publié le 09-11-2018 par Aglaë Derouen

D'autres salmonelles détectées entre 2008 et 2016

 

L'entreprise agroalimentaire française fait aujourd'hui face à de nouvelles accusations qui pourraient encore porter atteinte à son image, quelques mois seulement après un premier scandale qui avait remué le pays et qui a encore fait parler de lui récemment.

Les journaux Le Parisien et Marianne ont en effet affirmé cette semaine que le troisième groupe mondial sur le plan de la transformation de produits laitiers avait détecté dès 2008 la présence, dans son usine de Craon, d'autres souches de salmonelles que la « salmonella agona », qui a affecté plus de 200 nourrissons ces dernières années, comme cela avait été mis en évidence l'an passé. Les deux titres révèlent que Lactalis, deuxième groupe agroalimentaire français derrière Danone, aurait décelé « une quinzaine d'autres types de salmonelles » entre 2008 et 2016. Et en dépit de cette connaissance, le géant des produits laitiers n'aurait rien fait.

 

Le site de Craon bientôt fermé ?

 

De son côté, Lactalis a tenu à réagir en rappelant notamment que les analyses que les deux médias ont pu consulter ne concernent que l'environnement de son site localisé en Mayenne et en aucun cas « ses produits finis et commercialisés ». Ainsi, le groupe actuellement dirigé par Emmanuel Besnier déclare n'avoir jamais mis sur le marché, français comme international, « des produits qu'il aurait su contaminés ».

Toujours dans son discours de défense, la direction de l'entreprise française explique qu'elle n'avait aucunement l'obligation d'informer l'État ou le grand public de la présence de ces bactéries puisque les produits commercialisés n'étaient pas concernés. Toujours est-il que Lactalis doit désormais faire face à l'Association des familles victimes du lait contaminé aux salmonelles (AFVLCS), qui réclame, suite à cette possible nouvelle affaire, la fermeture définitive du site de Craon. Pour rappel, celui-ci n'a rouvert qu'en septembre dernier, après avoir été fermé en décembre 2017 suite à la première affaire de lait contaminé. Une information judiciaire est par ailleurs toujours en cours.

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