La voiture autonome, victime collatérale de la crise ?

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FACE A LA CRISE. Alors que le marché automobile s'effondre, la technologie du véhicule sans conducteur pourrait bien pâtir des arbitrages d'investissement des constructeurs. Certains usages intéressent toutefois les industriels.

Publié le 21-07-2020 par Nabil Bourassi

Il y a peu de certitudes sur les conséquences de la crise du coronavirus dans l'industrie automobile. Seule conviction : les experts sont à peu près sûrs que le marché mondial sera amputé de près de 20% de ses immatriculations en 2020 (voire pire en cas de deuxième vague épidémique). Pour les constructeurs, la catastrophe financière qui s'annonce impose des arbitrages radicaux, et la voiture autonome pourrait directement en pâtir.

« Il y a un processus évident de sélectivité des investissements où le retour sur investissement sera un critère beaucoup plus important qu'auparavant. Autrement dit, les technologies qui vont être privilégiées seront celles qui auront une réalité commerciale à court ou moyen terme », explique Guillaume Crunelle, associé chez Deloitte et spécialiste de l'industrie automobile.

Pour Anne-Marie Idrac, commissaire chargée de la voiture autonome pour le gouvernement français, le processus est antérieur :

« Il y a un recalage sur la voiture autonome, mais qui était déjà en cours avant la crise du coronavirus. Il est vrai qu'il y a une révision des priorités, notamment en faveur de l'électrification qui a pris plus de poids avec le Green Deal.»

Les collectivités locales restent demandeuses

Depuis bientôt deux ans, les constructeurs automobiles ont en effet changé de discours autour de la voiture autonome. La promesse de la voiture sans volant, où une famille regarde un film au cours d'un trajet, relève désormais de la science-fiction. D'autant que les in

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