L'offre financière jugée insuffisante

Le cession de CGR semblait sur les rails. Pourtant plusieurs médias, dont 'Le Film français' et 'Box Office Pro' ont confirmé le 3 mai que le deuxième plus grand réseau français de cinémas en nombre de salles, derrière Pathé Gaumont mais devant UGC, n'était plus à vendre. Charles et Jean-Luc Raymond, les fils du fondateur du groupe Georges Raymond, ont finalement, et après plusieurs réunions le week-end dernier, jugé insuffisante l'offre de Pierre-Antoine Capton, Matthieu Pigasse et Xavier Niel et confirmé la suspension de la vente 'de manière définitive, sans retour en arrière et sans négociation'. En mars 2022, le groupe dans sa globalité, c'est-à-dire en incluant la partie hôtellerie et restauration, avait été mis en vente pour près d'un milliard d'euros. Mais ces deux composantes avaient finalement été retirées de l'équation. Seuls restaient donc les actifs liés au cinéma : le réseau de salles, la société de distribution Apollo Films et le système de projection immersif ICE Theaters. Selon des sources proches du dossier, les propriétaires en espéraient au moins 500 millions d'euros. 

La direction du groupe remerciée

Autre coup de théâtre, Jocelyn Bouyssy, le directeur général de CGR Cinémas, Jean-Charles Gau, directeur financier, Clément Foussal de Belerd, directeur des ressources humaines et Robert Laborie, directeur du développement, ont tous été mis à pied mardi 2 mai, avec effet immédiat. C'est Laurent Desmoulins, à la tête du pôle hôtelier, qui assure l'intérim comme secrétaire général. 'Les propriétaires sont des héritiers et n'ont jamais travaillé de façon opérationnelle. Virer le management est totalement incohérent', observe un proche du dossier dans Le Monde.