La souveraineté passe par des armements développés et conçus de façon indépendante

Helios IIA

Paris Air Forum. La France s'est dotée d'une boite à outils très complète pour protéger la Base industrielle et technologique de défense (BITD) pour contrôler les investissements étrangers en France (IEF). La Direction générale des entreprises (DGE) et la Direction générale de l'armement (DGA) veillent. Mais cela suffira-t-il dans une période inédite où la survie de certaines start-ups, PME et ETI de la BITD est clairement en jeu ? Qui va passer le cap, qui va dans le mur ? A l'occasion du Paris Air Forum, Françoise Dumas (présidente de la commission de Défense nationale et des forces armées de l'Assemblée Nationale, Antoine Bouvier (directeur de la stratégie, des fusions acquisitions et des affaires publiques chez Airbus), Thomas Courbe (directeur général des entreprises) et François Mestre (chef du Service des affaires industrielles et de l'intelligence économique à la DGA) ont participé à la table-ronde intitulée "Souveraineté : quelle stratégie et quels outils pour préserv

Publié le 25-11-2020 par Caroline Bruneau, Aerospatium

Préserver la BITD française afin de préserver la souveraineté du pays est une préoccupation des acteurs institutionnels et industriels. Pour Françoise Dumas, présidente de la commission de la défense à l'Assemblée nationale, il s'agit avant tout de préserver l'indépendance de l'État. Un point de vue que rejoint François Mestre, directeur en charge du Service des affaires industrielles et de l'intelligence économique à la direction générale de l'armement (DGA), qui souligne l'importance de l'autonomie industrielle, garantie notamment par le choix des partenaires avec lesquels nous travaillons.

Le directeur de la stratégie, des fusions acquisitions et des affaires publiques chez Airbus, Antoine Bouvier, souligne pour sa part l'importance cruciale de disposer de moyens techniques indépendants : les images fournies par le satellite Helios 2 avant la seconde guerre du Golfe avaient permis à la France de se faire son propre point de vue sur l'existence d'armes de destruction massive en Irak. Résultat, la France n'a pas participé à la coalition internationale menée par les Etats-Unis. Tous les intervenants ont souligné la spécificité de ce secteur industriel, qui dépend à la fois de la stratégie et de la volonté politique.

Un cadre avec des objectifs clairement définis

La BITD française est à ce titre la seule en Europe à être capable de répondre à tous les besoins des armées. Il est donc crucial que l'État l'aide, comme l'explique Thomas Courbe, directeur général des entreprises (D

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