La reprise de Gad bientôt validée ?

abbatoir gad

Le Tribunal de Commerce de Rennes prendra jeudi sa décision sur l'offre de reprise de l'abattoir Gad de Josselin, dans le Morbihan. Ce report ravive les inquiétudes des salariés, qui ne sont toujours pas certains du nombre précis d'emplois sauvés.

Publié le 14-10-2014 par Aglaé Derouen

Un report qui déçoit

 

A la surprise générale, le Tribunal de Commerce de Rennes a reporté à jeudi prochain sa décision dans le dossier Gad. Salariés et repreneurs étaient pourtant confiants dans la décision, et motivés par les évolutions récentes du dossier. La SVA Jean Rozé avait finalement relevé le nombre d'emplois sauvés par rapport à son offre initiale, passant ainsi de 507 à 530 postes, sur les 850 que compte l'entreprise. Et tout le monde, syndicats et repreneurs, était d'accord pour une reprise de l'activité de l'abattoir dès le lundi 20 octobre.

Le report à jeudi soir a donc contrarié fortement toutes les parties prenantes : Dominique Langlois, PDG de la SVA Jean Rozé s'interroge sur la possibilité effective d'un redémarrage dès lundi 20 octobre.

 

Inquiétudes chez les salariés

 

Chez les salariés, encore ignorants des clauses et des conditions du PSE et se sentant tous sous la menace d'un licenciement prochain, « la tension commence à monter » selon M. Piguel, un des représentants CFDT. En effet, en comptant les unités encore en activité du site finistérien de Lampaul-Guimiliau, 313 licenciements sont attendus. En l'absence de repreneur pour les unités Salé-Fumé et Graisse Animale de Lampaul, qui représentent 71 postes, ce sont donc 242 postes qui seront supprimés à Josselin. Chacun est donc légitimement en droit de s'imaginer qu'il n'a que deux chances sur trois de conserver son emploi.

 

Les raisons du report

 

Le Tribunal n'a pas communiqué officiellement les raisons de ce report. Selon les délégués CFDT de l'entreprise, le report serait lié au souhait du Tribunal de voir le prix d'achat proposé par la SVA Jean Rozé relevé au-delà de l'euro symbolique actuel. Le Tribunal souhaiterait aussi que l'on procède, dans cette optique de définition du prix, à un inventaire plus poussé des stocks et des actifs.

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