La réindustrialisation de la fabrication de masques est amorcée en Bretagne

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FACE A LA CRISE. Depuis avril, trois projets dédiés à la production de masques ont émergé en Bretagne : outre un projet industriel porté par le groupe Intermarché, un projet associatif et celui d'un milliardaire suisse, tous deux situés en Côtes-d'Armor, se concurrencent sur les ruines de l'usine de Plaintel.

Publié le 29-07-2020 par Pascale Paoli-Lebailly

En pleine crise sanitaire du Covid-19, l'ancienne usine de masques de protection de Plaintel en Côtes-d'Armor, qui en 2018 produisait jusqu'à 20 millions d'unités par mois, est devenue le symbole local d'un désengagement de l'État et d'un gâchis industriel. Le souhait de voir une industrie stratégique se réimplanter en Bretagne s'exprime fortement depuis début avril. Plusieurs projets ont été annoncés, lesquels pourraient réserver encore des rebondissements.

Ancien directeur du site de Plaintel, fermé il y a un an et demi par le groupe américain Honeywell et qui a employé jusqu'à 300 personnes, Jean-Jacques Fuan s'est d'abord associé à des salariés de l'usine et des partenaires locaux pour faire émerger un nouveau projet costarmoricain. La région Bretagne et le département des Côtes-d'Armor se sont déclarés prêts à investir dans cette nouvelle usine de masques si l'État ou l'Union européenne s'engageaient à en assurer l'avenir et la production. Guy Hascoët, ancien secrétaire d'État à l'Économie solidaire du gouvernement Jospin, a pour mission de proposer une solution de redémarrage. Ce projet coopératif de taille modeste (20 millions de masques par an), qui associerait des citoyens volontaires à l'actionnariat via une société coopérative d'intérêt collectif (SCIC), pourrait atterrir à Guingamp, dans les ex-locaux d'Alcatel. Mais Jean-Jacques Fuan n'en est plus. Il s'est depuis associé avec le milliardaire suisse, dirigeant de m3 Groupe, Abdallah Chatila, qui a senti qu'il y a

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