Un contexte plus que compliqué

Si Atos était dans la tourmente depuis de long mois, l'annonce, en juin dernier, de la scission des services informatiques "classiques" d'une part ; et d'autre part, des métiers « cloud » et « cybersécurité » en deux entités distinctes a mis le feu aux poudres. Depuis, rien ne va plus chez le géant français de l'informatique créé en 1997... Il a connu trois patrons en neuf mois, sa marge est passée de 9% à 3% en un an, et son cours de Bourse s'est effondré de 70% depuis la mi-juin.

Quelques actionnaires à la manoeuvre

Certains actionnaires - au nombre desquels Sycomore, Sparta Capital, JG Capital, DNCA, Montségur Finance ou encore Hervé Lecesne - tentent d'en fédérer d'autres afin de convoquer une "AGE" (pour ce faire, la loi impose de réunir 5% du capital). Cinq courriers ont déjà été adressés au conseil d'administration ; réclamant le départ du président, Bertrand Meunier - qui a tout récemment succédé à Rodolphe Belmer - et de trois administrateurs. Si le PDG a symboliquement accepté de lâcher la présidence du comité des nominations qu'il cumulait, il refuse pour l'heure d'aller plus loin. Il est donc très probable que la grogne des actionnaires perdure. Ils ont pour objectif non seulement de faire remonter le cours de Bourse, mais aussi de remplacer l'actuel président par quelqu'un de plus ouvert à une mise sur le marché de la division cybersécurité ; activité suscitant l'intérêt de Thales, Orange, Airbus, Inetum ou encore OVH.