« La question, c'est de savoir si nous gérons ou si nous transformons » (Bruno Le Maire et Thomas Cazenave)

Bruno Le Maire et Thomas Cazenave

Les ministres sifflent la fin du « quoi qu'il en coûte » alors que l'exécutif serre les dents en attendant le verdict, le 1er décembre, de l'agence financière Standard & Poor's.

Publié le 19-11-2023 par Propos recueillis par Marie-Pierre Gröndahl, Nicolas Prissette et Soazig Quéméner.

La cote d'alerte est dépassée. Voilà en substance le message que les deux argentiers de Bercy veulent faire passer dans La Tribune Dimanche. Réunis, Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, et Thomas Cazenave, ministre délégué aux Comptes publics, estiment qu'il est plus que temps d'en finir avec le « quoi qu'il en coûte ». La conjoncture économique, ils la résument en une phrase : « Nous sommes dans un monde nouveau où l'argent est cher et où les taux d'intérêt sont élevés. » D'où la difficulté accrue de conserver une trajectoire budgétaire crédible pour revenir sous les 3 % de déficit public en 2027. Le remboursement des intérêts de la dette va exploser d'ici à la fin du quinquennat (lire ci-contre) et aspirer les marges de manoeuvre dont le gouvernement avait disposé jusqu'ici pour affronter les urgences.

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Autour d'Élisabeth Borne, les ministres ont travaillé jeudi dernier, avec un bon trimestre d'avance, sur un plan massif d'économies pour le budget 2025. Ils annoncent déjà dans nos colonnes un important plan de coupe dans l'immobilier de l'État et réclament un durcissement des règles sur le chômage des seniors.

Un calendrier inhabituel qui s'explique par l'échéance du 1er décembre : le verdict de la plus influente des agences de notation financière internationales, Standard & Poor's, sur la dette de la France. Le coup de semonce du 28 avril 2023 sera-t-il suivi d'une deuxième sanction ? La dégradation de la note de la dette françai

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