La néobanque Fidor plombe les comptes de BPCE

BPCE siège Paris

Le groupe mutualiste a décidé de déprécier de 148 millions d'euros la valeur de la startup allemande acquise en 2016 et dont il espère se défaire.

Publié le 10-05-2019 par Delphine Cuny

L'aventure Fidor se termine décidément mal pour BPCE. L'organe de contrôle des Banques Populaires et Caisses d'Epargne a annoncé ce jeudi 9 mai en fin de journée des résultats grevés par des charges exceptionnelles, notamment une dépréciation de 148 millions d'euros de la valeur, néobanque allemande acquise en 2016 sous l'ère François Pérol, "cette participation devenue non stratégique." Si le produit net bancaire a reculé de 1% à 5,95 milliards d'euros, le bénéfice net pat du groupe de BPCE a chuté de 43,8% à 340 millions d'euros au premier trimestre. La charge sur Fidor représente 52% des "coûts de transformation et de restructuration" souligne le groupe français.

"Nous avons déprécié une partie significative de la valeur de Fidor" a indiqué Laurent Mignon, le président du directoire de BCE, lors d'une conférence téléphonique. "Le prix d'acquisition était à peu près égal à cela, mais nous avions fait des augmentations de capital depuis [pour plus de 80 millions d'euros, ndlr]. La valeur reste positive : elle reflète ce que nous pouvons escompter. Nous avons reçu plusieurs expressions d'intérêt. Nous avons des discussions avec des acheteurs potentiels" a-t-il ajouté.

Présentée à l'époque comme stratégique pour rattraper son retard dans le numérique et son absence de banque en ligne, l'acquisition de Fidor a tourné au fiasco pour BPCE, entre mauvaises surprises dans les comptes et choc de culture, ainsi que des craintes de cannibalisation en interne du côté des banques à rés

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