La marine marchande, toutes voiles dehors pour réduire ses émissions de CO2

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Le fret maritime s'est engagé à diminuer son empreinte carbone de 50% d'ici à 2050. Un objectif ambitieux qui nécessite au moins 1 000 milliards de dollars d'investissements, et pour lequel des start-up font assaut d'innovations.

Publié le 10-02-2020 par Jérôme Marin

« Notre technologie est très innovante, elle n'a que 5.000 ans », plaisante Michel Péry. Capitaine de cargos et de pétroliers pendant plus de vingt ans et désormais président de la start-up nantaise Neoline, cet ancien marin s'est fixé un ambitieux pari: relancer le transport de marchandises à la voile. Deux cent ans après l'apparition des premiers navires à vapeur, remplacés depuis par des motorisations diesel, l'idée peut paraître farfelue. Mais elle s'inscrit dans la volonté du secteur de réduire ses émissions de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques. Par préoccupation écologique. Mais surtout par la crainte de nouvelles taxes ou réglementations, sous l'impulsion notamment de la Commission européenne.

Lancé à l'automne 2015 par neuf anciens officiers de la marine marchande, le projet de Neoline doit bientôt se concrétiser. Mardi 4 février, une étape primordiale a été franchie avec l'entrée dans le capital de l'armateur Sogestran et de sa filiale la Compagnie maritime nantaise. Un premier cargo doit être commandé au printemps, pour un coût estimé à 45 millions d'euros. Principalement fabriqué à Saint-Nazaire, il doit être livré en 2022. Il reliera alors la commune bretonne à Baltimore, sur la côte est des États-Unis, après avoir fait une escale à Saint-Pierre-et-Miquelon. Avec ses six voiles - pour une voilure totale de 4.200 mètres carrés -, « il permettra d'économiser entre 80% et 90% de consommation de carburant », promet Michel Péry. La société espère e

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