La guerre des comparateurs de prix

La guerre des comparateurs de prix

Jeudi, le groupe Axel Springer signait une lettre à l'intention de la Commission Européenne. Avec lui, quarante services de comparaison de prix dénoncent les pratiques de Google sur leur marché.

Publié le 29-11-2019 par Alexandra Nuiry

Dans un courrier adressé à Margrethe Vestager, les sociétés s'inquiètent de l'impact des pratiques de Google sur leur marché et appellent la Commission Européenne à intervenir. Ils évoquent un affaiblissement de leurs structures et un risque pour les plus faibles de devoir à terme abandonner le marché. Elles affirment par ailleurs que les enchères sur les espaces publicitaires en tête de page du moteur de recherche ne leur ont pas permis de gagner en trafic.


Au centre de cettre lettre, consultée par Reuters, l'outil Google Shopping. Créé en 2002 sous le nom de Froogle, il devient Google Shopping et s'installe sur le marché européen des comparateurs de prix en 2004. Parmi ses concurrents se trouvent Idealo, service d'Axel Springer, ou Kelkoo, signataires de la lettre à la Commission. 


De Froogle à Google Shopping


Problème, Google aurait favorisé son service sur son moteur de recherche. D'après la décision de la Commission Européenne en 2017, Google Shopping ne serait pas soumis à l'algorithme hiérarchisant les résultats, contrairement aux sites concurrents. Le service atterrissant en haut de page des résultats de recherche, il remporte la majorité du trafic, au dépens de la concurrence. 


Google, qui représente 88,61 % des parts du marché de la recherche en ligne dans le monde, est pourtant une plateforme vitale pour les comparateurs. Pour ces pratiques, l'entreprise s'était déjà fait sanctionner par la Commission Européenne à hauteur de 2,4 milliards d'euros d'amende.

 

Les dernières actualités