« Une suspension par précaution »

Hier soir, le gouvernement français se voulait rassurant, et affirmait qu'il n'y avait eu ni cas grave, ni décès en France, suite à l'injection du vaccin AstraZeneca. Il annonçait néanmoins le « suspendre par précaution » ; en attendant l'avis de l'Agence européenne des médicaments ( AME). La France a ainsi rejoint une douzaines de pays - notamment, en Europe,  les Pays-Bas, l'Italie ou l'Allemagne - qui ont pris des mesures similaires en raison de potentiels effets indésirables, comme les « graves troubles de la coagulation » signalés par l'Autriche.

Le calendrier de la campagne vaccinal remis en cause ?

Si l'Elysée annonçait hier maintenir le calendrier de la campagne vaccinale, qui repose aussi sur les doses Pfizer-BioNTech, Moderna, et Sanofi ;  France 2 affirmait pour sa part que la suspension du vaccin AstraZeneca «  pourrait entraîner un retard considérable dans la campagne de vaccination française ». Le journaliste Jean-Baptiste Marteau en direct devant l'Élysée pour le 20 Heures expliquait ainsi que l'objectif ambitieux d'une vaccination de 10 millions de Français d'ici la mi-avril pourrait être compromis. Et de préciser : « Ce calendrier de vaccination repose en très grande partie sur le vaccin AstraZeneca. C'est le deuxième vaccin le plus utilisé en France. Une première dose sur quatre est actuellement réalisée avec ce sérum anglo-suédois ».