« Une excellente année »

Stéphane Pallez, la présidente-directrice générale de l'opérateur majeur des jeux d'argent en France, a pu se féliciter des performances de l'entreprise qu'elle dirige. En raison d'une progression « très satisfaisante » des jeux à gratter et des ventes numérisées, en points de vente comme en ligne, « 2017 est une excellente année en termes de ventes », selon la patronne de La Française des Jeux.

Le nombre de clients demeure à « un bon niveau », puisque ce sont en 2017 26,1 millions de joueurs qui ont tenté leur chance. La tendance de repli constatée depuis quelques années est donc endiguée, en partie grâce au renouvellement de l'offre proposée par la FDJ et aussi grâce à la transformation digitale que l'entreprise a menée depuis l'arrivée à sa tête de Stéphane Pallez.

Désormais piliers de la FDJ, les ventes numérisées ont presque doublé, passant de 0,9 à 1,7 milliard d'euros en un an. Par ailleurs, la création de nouveaux services et de jeux inédits « permettant de toucher de nouveaux publics » a permis aux ventes numérisées de représenter 11 % des mises. L'objectif affiché par Mme Pallez est d'atteindre 20 % des mises à l'horizon 2020.

Progression des jeux de hasard

La croissance des ventes de La Française des Jeux a également été tirée vers le haut par le succès, des jeux de grattage, demeurés poussifs durant plusieurs années. Leurs recettes s'élèvent à 7,4 milliards d'euros, soit une hausse de 8 %. Grâce à la modernisation des deux jeux de tirage que sont l'Euro Millions et le Loto, les jeux de tirage progressent aussi de 5,2 %, pour atteindre un chiffre d'affaires de 5,2 milliards d'euros.

En revanche, dans le domaine des paris sportifs, le volume des ventes est resté stable, faute d'un événement sportif majeur durant l'année 2017. 

Globalement, la Française des Jeux a redistribué 10 milliards d'euros aux joueurs gagnants, soit les deux tiers de son chiffre d'affaires. Les réseaux de points de vente ont quant à eux touché 755 millions d'euros de redevances et l'État a empoché 3,3 milliards d'euros.

Ce dernier, qui détient encore actuellement 72 % de l'opérateur de jeux de hasard et de paris sportifs, pourrait abaisser sa participation dans les prochains mois, de façon à alimenter, avec le produit de cette cession et sans doute de quelques autres aussi, un fonds destiné à soutenir l'innovation.