Une compagnie à la peine

A l'instar de son concurrent britannique DFDS Seaways, la Brittany Ferries dont le siège est à Roscoff, dans le Finistère, accuse une perte de passagers spectaculaire. En effet, sous l'effet conjugué de l'épidémie et de la sortie du Royaume Uni de l'Europe, la compagnie qui assure des liaisons transmanche au départ de la Bretagne et de la Normandie, n'a transporté que 500.000 passagers en 2020 contre 2,5 millions en 2019. Et les choses ne semblent pas vouloir s'arranger...La saison estivale 2021 s'annonce encore pire, en raison de la quarantaine instaurée au Royaume-Uni pour tout Britannique, même vacciné, arrivant de France. Jean-Marc Roué, le président du conseil de surveillance de la Brittany Ferries s'attend au pire et n'espère pas plus de 350 000 voyageurs en 2021 : « La saison estivale ne sera pas bonne du tout (...). Rien que la semaine dernière, 13.000 passagers ont annulé leur traversée en raison des nouvelles restrictions ».

La réponse de la Britanny Ferries à la crise

La compagnie qui emploie près de 2.500 salariés a décidé, envers et contre tout de se tourner vers l'avenir, et lance ainsi un plan de relance sur cinq ans. Cela va notamment passer par un renouvellement de sa flotte avec des navires qui seront à l'avenir moins polluants. Elle vient ainsi de commander deux navires hybridesquiseront propulsés au gaz naturel liquéfié et seront équipés de batteries électriques. Le Salamanca et le Santoña, entreront en service en 2022 et 2023 entre l'Angleterre et l'Espagne. Ils viendront rejoindre le Galicia, grâce auquel la compagnie a commencé à réduire son impact depuis fin 2020.