La naissance d'un géant canadien du tourisme 

Vendredi 24 août, les actionnaires du groupe Transat ont finalement voté à 94,7% l'offre de rachat de la compagnie Air Canada. La compagnie aérienne va débourser 720 millions de dollars canadiens pour s'offrir les activités hôtelières, forfaits vacances mais aussi liaisons aériennes de son compatriote. Jean-Marc Eustache, le président et chef de la direction de Transat s'est félicité de ce rapprochement dans un communiqué : 'Nous sommes ravis du soutien des actionnaires à l'arrangement, lequel mènera à la création d'un chef de file de l'industrie des voyages qui sera établi à Montréal et qui pourra livrer concurrence à l'échelle mondiale.' Un sentiment partagé par le PDG d'Air Canada Calin Rovinesco qui a également tenu à rassurer les employés des deux groupes : 'Ce regroupement présente une excellente valeur, tout en procurant également une plus grande sécurité d'emploi aux salariés des deux sociétés grâce à des perspectives de croissance accrues.' 

Air France-KLM tentée de se positionner

Ce rachat doit désormais être validé par les autorités réglementaires au Canada et en Europe. Il s'en est d'ailleurs fallu de peu pour que le groupe Transat passe sous pavillon européen. Le groupe Air France-KLM, dirigé par Ben Smith ancien numéro 2 d'Air Canada, était tenté de positionner si les actionnaires de Transat avaient refusé l'offre d'Air Canada. L'alliance franco-néerlandaise voulait éviter qu'Air Canada, grâce à Air Transat, ne consolide encore un peu plus sa position sur les vols entre l'Europe et le Canada. Seul un refus, peu probable, des autorités de la concurrence pourrait aujourd'hui lui donner une place à la table des discussions.