La Camif devient la première entreprise à mission française

Camif, Emery Jacquillat, vente par correspondance, vépéciste, VPC,

Emery Jacquillat, repreneur en 2009 du vépéciste préféré des enseignants, vient d'inscrire sa mission dans ses statuts. Il plaide pour un toilettage du Code civil et la création officielle de ce nouveau statut, l'une des pistes qui pourrait se dégager des réflexions en cours sur l'objet social de l'entreprise.

Publié le 13-02-2018 par Dominique Pialot

Emery Jacquillat est très sollicité dans le cadre des consultations en cours sur le projet de loi Pacte (plan d'action pour la croissance et la transformation des entreprises), et l'on comprend pourquoi. Le jeune patron de la Camif, qu'il a reprise en 2009, est en effet l'un des tout premiers à avoir doté son entreprise d'une mission et, surtout, à l'avoir inscrite dans ses statuts depuis novembre 2017.

Ce qui est pour lui l'aboutissement d'un parcours mené tambour battant sous le signe de la RSE (responsabilité sociale de l'entreprise, qu'il a rebaptisée "redonner du sens à l'entreprise"), il souhaite le voir généralisé et mis à la portée de toutes les entreprises qui le souhaitent. Et pour cela, il prêche pour un toilettage du Code civil et la création d'un nouveau statut optionnel, "l'entreprise à mission".

En 2008, la coopérative des adhérents à la Maif, la mutuelle des instituteurs de France, a plus de 60 ans. Son catalogue d'équipement de la maison et de la personne, bien connu du monde enseignant, et ses méthodes de commercialisation sont quelque peu passés de mode. Criblée de dettes, l'entreprise implantée à Niort, qui emploie quelque 570 salariés, se voit acculée à la liquidation. Lorsqu'en 2009, Emery Jacquillat reprend la marque et la base de données clients, il a déjà derrière lui quelques années d'innovation dans le monde de l'ameublement. A la tête de Matelsom, l'entreprise qu'il a fondée en 1995 deux ans après avoir empoché son diplôme de HEC, il a ainsi été le

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