La boussole de Yaël Braun-Pivet et de Gérard Larcher indique le sens de la marche

Édito Bruno Jeudy

ÉDITO - L'édito de Bruno Jeudy, directeur de la rédaction

Publié le 12-11-2023 par Bruno Jeudy Directeur De La Rédaction

Le sursaut républicain est venu d'un couple inattendu. Qui aurait imaginé voir la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, et son homologue du Sénat, Gérard Larcher, prendre la tête d'une marche citoyenne ? C'est donc grâce à ce tandem d'élus des Yvelines que tout sépare (l'une est macroniste issue de la gauche, l'autre gaullo-chiraquien) que la classe politique semble avoir retrouvé sa boussole.

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Leur salutaire appel solennel à marcher « pour la République et contre l'antisémitisme » relève à la fois de l'évidence et de l'urgence. Depuis trois semaines, les Français voient exploser avec effroi les actes antijuifs. L'invitation à se rassembler à titre « individuel, civique et républicain » aurait dû déclencher un vaste élan national. Un peu comme en janvier 2015 lorsque le couple Hollande-Valls organisa le rassemblement en réaction aux tueries de l'Hyper Cacher et de Charlie. Au lieu de ça, la classe politique a sombré. Bien sûr, la présence du Rassemblement national, parti héritier du FN fondé par l'antisémite notoire Jean-Marie Le Pen, embarrasse tout le monde. Mais que de temps perdu à savoir s'il faut ou non marcher alors que la communauté juive a peur. L'absence du chef de l'État, même représenté par Élisabeth Borne et de la quasi-totalité du gouvernement, interroge aussi. Emmanuel Macron est devenu au fil des semaines illisible tant est discordante sa parole sur le conf

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