L'UFC Que-Choisir dénonce les frais appliqués par les banques

L'UFC Que-Choisir dénonce les frais appliqués par les banques

L'UFC Que-Choisir, qui défend les consommateurs, veut que les frais d'incidents appliqués par les banques soient réduits.

Publié le 08-06-2022 par Nolwenn Guengant

Après les élections législatives (les 12 et 19 juin), le Gouvernement a l'intention de présenter un projet de loi de soutien au pouvoir d'achat des Français. À ce titre, l'UFC Que-Choisir demande aux pouvoirs publics d'intervenir sur le montant des frais d'incidents appliqués par les établissements bancaires. L'organisme évoque une « scandaleuse ponction bancaire de l'ordre de 1,8 milliard d'euros [pour 2020] sur le budget des consommateurs ».


Des frais supérieurs à ceux d'autres pays européens


Ce sont surtout les frais de rejet de prélèvements que l'UFC Que-Choisir pointe du doigt. L'association veut que les banques remboursent les rejets facturés en doublons, qui représentent environ 400 millions d'euros annuels. L'UFC a étudié les brochures tarifaires de 21 établissements et voici ce qu'elle constate :


- En cas de prélèvement alors que le client est à découvert, une commission d'intervention d'un montant de 8 EUR est prélevée ;

- 24 % des banques (Groupe Banque populaire - Caisse d'Épargne) facturent une lettre d'information à leurs clients (environ 10,70 EUR) ;

- Si un prélèvement est rejeté, tous les établissements prélèvent 20 EUR (plafond légal)...


L'UFC Que-Choisir est allée plus loin en comparant les pratiques des banques françaises avec celles des établissements bancaires européens. En France, les frais sont trois fois supérieurs à ceux appliqués en Belgique. Pire encore, ils sont 17 fois plus élevés que ceux appliqués en Allemagne. L'UFC Que-Choisir, dans son bilan, précise que seules la Banque postale et BRED Banque populaire remboursent leurs clients en cas de rejets facturés en doublons.

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