L'Italie sème (de nouveau) le trouble sur les marchés et les banques

Salvini: l'interet des italiens passe avant les "bureaucrates" de l'ue

La présentation par le gouvernement italien d'un objectif de déficit pour 2019 plus élevé qu'attendu, à 2,4% du PIB, a pesé sur les principales Bourses européennes. Les valeurs bancaires, italiennes mais pas seulement, ont été particulièrement touchées.

Publié le 29-09-2018 par Delphine Cuny

Rome fait de nouveau trembler les marchés européens. L'annonce par le gouvernement italien de coalition, jeudi soir, d'un objectif de déficit de 2,4% du PIB sur les trois ans à venir, trois plus fois plus important que ce qu'avait projeté le précédent exécutif, a jeté un coup de froid sur les Bourses du Vieux continent et en particulier les valeurs bancaires. En mai dernier, déjà, les résultats des élections italiennes avaient fait tanguer les banques européennes. Les investisseurs redoutent de nouvelles tensions sur la dette publique.

L'indice de la Bourse de Milan a reculé de 3,7%. Celui des banques italiennes a lâché plus de 7%. Ainsi Intesa Sanpaolo a chuté de plus de 8%, UniCredit de près de 7%. Elles ont entraîné dans leur sillage l'indice des banques de la zone euro (- 3,92%).

A la Bourse de Paris, Crédit Agricole, bien implanté en Italie, a inscrit la plus forte baisse du CAC 40 (-4,36%), suivi de BNP Paribas (-323%), également très présent avec sa banque BNL, puis de Société Générale (-2,8%), pourtant beaucoup moins exposée. Le CAC 40 a fini en repli de 0,85% à 5.493,49 points.

A la Bourse de Francfort, l'indice DAX a fini en baisse de 1,52%. Deutsche Bank a chuté de 3,76% et Commerzbank de 4,79%. A Madrid, l'Ibex 35 s'est replié de 1,45%, plombé par Bankia (-3,6%) et Banco Santander (-3,2%)

Exposition au risque italien

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