L'inquiétude plane sur la capacité des entreprises à rembourser les PGE en 2023

Bercy.

Si le remboursement des prêts garantis par l'Etat (PGE) s'est bien déroulé en 2022, des difficultés pourraient surgir en 2023 avec le coût de l'énergie et la reprise des assignations en justice de l'Urssaf pour non-paiement des cotisations sociales et fiscales qui vont peser sur la trésorerie des entreprises.

Publié le 13-12-2022 par latribune.fr

Jusqu'ici, tout va bien. Dès 2021, 45% des prêts garantis par l'Etat (PGE) ont commencé à être remboursés et une grosse vague d'entreprises devaient entamer le paiement de leurs échéances à partir du printemps 2022. Entre mars 2020 et juin 2022, c'est tout de même près de 700.000 PGE qui ont été accordés par les banques pour un montant total dépassant 143 milliards d'euros. Au total, les PGE représentent près de 11% de l'encours total du crédit bancaire aux entreprises.

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Le risque de défaut n'était pas considéré comme élevé au départ: il avait été estimé à l'origine à 5,1% des PGE contractés, puis revu à la baisse en 2021 à 3,1% avec le rebond de l'activité, avant d'être réévalué en hausse cet été à 4,6%. Selon le médiateur national du crédit à la Banque de France, Frédéric Visnovsky, ce chiffre pourrait encore augmenter, « mais pas de manière significative ». Le groupe BPCE, qui a accordé 228.000 PGE pour 35 milliards d'euros, constate « à date un taux de défaut en montant d'impayés extrêmement minime (de l'ordre de 0,07%) ». Pour la Société Générale, « les prêts garantis par l'Etat continuent de s'amortir progressivement et le taux de défaut associé reste limité ». Du côté des entreprises, l'heure des difficultés n'a pas encore sonné. Le retournement de conjoncture « ne se matérialise pas encore aujourd'hui, ni dans les trésoreries de manière effective, ni dans les demandes de médiation cla

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