L'Europe confinée se tourne vers la livraison

L'Europe confinée se tourne vers la livraison

Le confinement a poussé les hypermarchés et les plateformes numériques à se rapprocher pour assurer davantage de livraisons alimentaires. A l'image d'Uber Eats, ces plateformes enregistrent des hausses d'utilisation notables.

Publié le 17-04-2020 par Alexandra Nuiry



Selon la société de recherche marketing Nielsen, la livraison alimentaire à domicile enregistrait une hausse de 90,2 % entre la semaine du 16 au 22 mars 2020 et son équivalent en 2019. Chez Uber Eats, cette hausse est estimée, entre février et mars, à 59 % pour l'Europe. En mars,  l'application a vu le taux d'inscription des commerces de proximité doubler, rapportait Stephane Ficaja, directeur général d'Uber Eats Europe à Reuters. 


Quelques 3500 magasins sont inscrits sur l'application à l'échelle mondiale, dont 1000 en Europe, a-t-il précisé. La France bénéficie par exemple d'un partenariat entre la plateforme et Carrefour, limité pour le moment à Paris. Le pays a par ailleurs été le premier à tester la commande par téléphone via un numéro dédié. En Espagne, Uber Eats s'est associé à Galp, exploitant de stations-services. 


Tout un secteur sollicité


Le Royaume-Uni a vu l'application Deliveroo s'associer au supermarché Morrisons pour des livraisons de produits jugés 'essentiels'. L'opération, qui durera le temps de la crise sanitaire, concerne 130 supermarchés. Elle couvrirait, selon un communiqué de Deliveroo, un foyer anglais sur quatre, soit 6,8 millions d'habitants. Le prix des soixante-dix produits sélectionnés doit être maintenu et la livraison, sous trente minutes, revient à 4,99 livres. Du côté des restaurants, Takeaway.com observe 'une hausse considérable' des inscriptions sur sa plateforme depuis l'instauration des mesures de confinement.

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