L'Etat pourrait se désengager d'ADP pour sauver Areva

L'Etat pourrait se désengager d'ADP pour sauver Areva

Emmanuel Macron a mandaté l'Agence des Participations de l'Etat pour vendre 5 milliards d'actifs d'ici à fin 2015. Ces sommes pourraient permettre à l'Etat de recapitaliser Areva.

Publié le 12-10-2015 par Guilhem Baier

Réduire les participations de l'Etat

 

L'été dernier, le Ministre de l'Economie Emmanuel Macron a nommé l'ancien Président de La Poste, Martin Vial, à la tête de l'Agence des Participations de l'Etat (APE), en lui confiant la mission d'accélérer le rythme des cessions des participations de l'Etat, notamment dans des entreprises où ce dernier est majoritaire.

La Loi Florange rend en effet possible une diminution de la participation de l'état dans le capital de ces entreprises, sans aucune perte de contrôle, car elle favorise la stabilité de l'actionnariat en accordant plus de droits de vote aux actionnaires présents au capital depuis plusieurs années. De sorte que l'Etat pourrait perdre la majorité du capital, sans perdre la majorité des droits de vote.

 

 

Céder une partie du capital d'ADP

 

Selon l'Agence d'informations économiques Bloomberg, Martin Vial serait en passe de réaliser sa première cession, en abaissant la participation de l'Etat dans Aéroports de Paris. Actuellement, l'Etat français détient 50,6% d'ADP. Cette participation représente au cours du jour un montant de 5,5 milliards d'euros. En passant à 40%, l'Etat pourrait ainsi récupérer 1,1 milliard d'euros.

Depuis le début de l'année 2015, 5 milliards de cessions ont déjà été effectuées. Sur ce montant total, 4 milliards seront consacrés au remboursement de la dette, et le reste est destiné à financer des projets industriels. Sans ce cadre, la vente d'actions d'ADP pourrait servir à renflouer Areva, que l'Etat devra nécessairement recapitaliser, car le plan d'économies prévu par la direction du géant du nucléaire ne permet pas de combler les 4,7 milliards de pertes affichées par Areva. Au-delà de cette opération, l'Etat disposerait, selon une étude réalisée par Exane - BNP Paribas, de 16 milliards d'euros disponibles rien que dans les entreprises cotées, s'il décidait d'abaisser ses participations. Et de beaucoup plus s'il souhaitait ouvrir le capital de certaines autres, comme La Française des Jeux.

 

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