L'État pourrait céder toutes ses parts dans ADP

L'État pourrait céder toute ses parts dans ADP

Dans le cadre du projet de privatisation d'Aéroports de Paris, l'État pourrait en fait céder l'intégralité de ses parts, soit 50,6 % du capital du groupe.

Publié le 07-03-2018 par Bertrand Dampierre

Une loi pour privatiser plus

 

On attend pour samedi prochain l'annonce des derniers arbitrages dans le dossier de la privatisation d'Aéroports de Paris, le gestionnaire des aéroports parisiens de Paris-Orly et Roissy-Charles-de-Gaulle. Et, dans cette période d'attente, les rumeurs sont nombreuses. Ce matin, une plus importante et surprenante que les autres a pris naissance sur les ondes de la chaîne de télévision spécialisée dans l'économie BFM Business.

Selon la chaîne, en effet, le Premier ministre devrait annoncer samedi prochain, dans une réunion privée, la finalisation du texte de projet de loi sur la loi Pacte (Plan d'ACtion pour la Transformation des Entreprises). Ce texte lui permettrait ainsi de réaliser la cession de 50,6 % du capital d'Aéroports de Paris, soit la totalité des parts détenues par l'État via l'APE, alors que la loi actuellement en vigueur le lui interdit. 

Une fois prête, cette loi Pacte devrait être soumise au parlement en octobre prochain, permettant de privatiser ADP dès la fin de l'année 2018, ce qui apporterait à l'État un minimum de 8,2 milliards d'euros.


Vinci favori

 

Selon BFM Business, l'État devrait imposer au repreneur d'Aéroports de Paris une concession d'exploitation d'une durée comprise entre 70 et 90 ans, ce qui permettrait d'envisager la privatisation et l'avenir d'ADP sereinement, avec une visibilité à long terme. Cela éviterait également les effets dévalorisants pour l'entreprise d'une concession trop courte, et donc précaire. Toutefois, l'État disposerait de droits de veto sur le foncier de l'entreprise, ce qui lui permettrait de garder la main sur les schémas d'aménagement du territoire.

Pour l'heure, le favori dans la course au rachat demeure le groupe Vinci, et sa performante filiale d'exploitation aéroportuaire Vinci Airports. D'autres groupes seraient également sur les rangs : des investisseurs français ou étrangers, comme Ardian, Predica (filiale du Crédit Agricole), mais aussi la Caisse des dépôts du Québec, le groupe Macquarie, GIP, le concessionnaire des aéroports londoniens, ainsi que le concessionnaire de l'aéroport de Nice-Côte-d'Azur, le groupe italien Atlantia, ou encore l'Espagnol Ferrovial.

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