L'État cède pour 1,53 milliard d'euros d'actions Engie

L'État cède pour 1,53 milliard d'euros d'actions Engie

L'Agence des participations de l'État (APE) a abaissé sa participation dans le capital d'Engie en vendant 111 millions d'actions, dégageant ainsi un revenu de 1,53 milliard d'euros.

Publié le 06-09-2017 par Guilhem Baier

Une cession raisonnée

 

Dans sa stratégie de gestion optimale des placements de l'État, l'Agence des participations de l'État (APE) a procédé ces derniers jours à la cession de 111 millions d'actions Engie, qui lui a rapporté 1,53 milliard d'euros.

Suite à cette cession, l'État détient désormais 24,1 % du capital et 27,6 % des droits de vote du groupe, soit une participation abaissée, mais qui lui permet toujours de détenir plus du tiers des droits de vote et d'exercer par conséquent un droit de regard sur les orientations stratégiques de l'énergéticien français. Selon les termes employés par l'APE dans son communiqué de presse, cette participation au capital d'Engie se situe à un « niveau calibré pour permettre une détention de plus du tiers des droits de vote ».

Par conséquent, a également souligné l'APE, « l'État demeure pleinement engagé aux côtés de l'entreprise pour l'accompagner dans la mise en oeuvre du plan de transformation du groupe et réaffirme son entière confiance dans le management et les salariés d'Engie ».


Une cession en deux temps

 

La cession a eu lieu en deux temps. Dans un premier temps, l'État a cédé à Engie 11,1 millions d'actions, ce qui représente 0,46 % du capital. Ces actions ont dégagé 153 millions d'euros. Elles sont destinées à être proposées par Engie à ses salariés éligibles dans un délai d'un an.

Dans un second temps, elle a procédé à un placement institutionnel de 100 millions de titres, au prix de 13,80 euros l'action, sous forme de placement accéléré.

Globalement, la stratégie de gestion des participations de l'État s'illustre bien dans le cadre de cette opération. L'État souhaite en effet conserver dans des entreprises stratégiques des seuils qui lui permettent de peser sur les décisions, souhaite également accompagner les restructurations ou les investissements d'avenir, mais n'a pas vocation à être celui qui contrôle l'entreprise en elle-même. Par ailleurs, ces cessions ponctuelles et optimisées lui permettent de dégager des volants d'investissements supplémentaires et de renflouer le budget de la France.

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