L'enseigne BUT autorisée à racheter Conforama

L'enseigne BUT autorisée à racheter Conforama

'Les effets de la disparition de Conforama ne seraient pas moins dommageables que la reprise par But, cette reprise permettant d'assurer un maintien de la diversité de l'offre', observe l'Autorité de la concurrence.

Publié le 29-04-2022 par Esther Buitekant

Une première dans l'histoire de l'Autorité de la concurrence


Mobilux, société mère du groupe But, aura finalement dû patienter un an et demi avant de voir son rachat de Conforama être validé par l'Autorité de la concurrence. L'instance chargée de lutter contre les pratiques anticoncurrentielles a finalement donné son feu vert à l'opération jeudi 28 avril, malgré des 'risques concurrentiels identifiés'. Pour la première fois de son histoire,  le gendarme français a utilisé l' 'exception de l'entreprise défaillante'. Cette clause spécifique consiste à autoriser sans condition la reprise par un concurrent d'une entreprise vouée à disparaître à brève échéance, même si cette reprise porte atteinte à la concurrence. C'est précisément la situation dans laquelle se trouvait Conforama depuis 2020 en raison de 'graves difficultés financières'. Ce risque de faillite imminent avait d'ailleurs conduit l'Autorité de la concurrence à autoriser sans attendre le rachat pendant l'étude de l'impact de l'opération sur le secteur de l'ameublement.


Un rachat autorisé, mais des réserves et des inquiétudes


But compte aujourd'hui 322 magasins exploités en propre ou sous franchise, alors que Conforama propose la même gamme de produits dans ses 170 points de vente en propre ou sous franchise. Dans sa décision rendue jeudi, l'Autorité de la concurrence constate donc que ce rachat crée des risques d'atteinte à la concurrence dans 56 zones de chalandise, notamment sur les marchés des meubles rembourrés et des meubles de literie. L'opération réduit alors logiquement les débouchés des fournisseurs de produits de literie, puisque 'plus de la moitié d'entre eux réaliseront une part substantielle de leur chiffre d'affaires avec la nouvelle entité', note le gendarme de la concurrence. Quant aux franchisés présents dans les outre-mer, ils se retrouvent face à 'un seul groupe franchiseur actif dans le secteur de l'ameublement à l'issue de l'opération', ajoute l'Autorité de la concurrence.

 

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