L'élevage, l'équation complexe d'une agriculture moins carbonée

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Réunie cette semaine lors d'un sommet à Cournon, près de Clermont-Ferrand, la filière de l'élevage, qui pèse pour presque la moitié des émissions de l'agriculture, joue un rôle fondamental pour la décarbonation du secteur. Mais les points de vue s'opposent, notamment sur la nécessité de réduire les cheptels.

Publié le 06-10-2023 par Giulietta Gamberini

L'objectif a été fixé dans le cadre de la Stratégie nationale bas carbone (SNBC) : afin d'atteindre la neutralité carbone de la France en 2050, les émissions de gaz à effet de serre dues à l'agriculture, qui aujourd'hui représentent plus de 19% des émissions nationales, devront diminuer de 16% avant 2030. Pour le secteur, qui aujourd'hui est le deuxième émetteur de France (après les transports et à égalité avec l'industrie manufacturière), cela représente une baisse de 13 millions de tonnes équivalent CO (Mt COe).

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L'élevage, qui pèse pour presque la moitié des émissions de l'agriculture, en raison essentiellement de la fermentation entérique et des déjections animales, mais aussi de la production et du transport des aliments destinés au bétail et à la volaille, joue un rôle fondamental dans le respect de cette trajectoire. Les points de vue s'opposent toutefois sur les efforts qu'il devrait consentir.

« La taille du cheptel est, de loin, le principal déterminant de l'évolution des émissions de méthane du secteur agricole. Le recul de plus de 13% du cheptel depuis les années 1990 s'est accompagné d'une diminution comparable des émissions de méthane associées », rappelle en effet une étude du Xerfi publiée en septembre et signée par Damien Callet.

La réduction des cheptels, dite « décapitalisation », figure donc parmi les premières mesures pour réduire l'empreinte carbone de l'agriculture

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