L'Autorité de la Concurrence donne son aval au rachat du Parisien par LVMH

L'Autorité de la Concurrence donne son aval au rachat du Parisien par LVMH

Les Sages de la rue de l'Echelle ont accordé leur feu vert au processus d'acquisition du Parisien par le groupe de luxe LVMH.

Publié le 21-10-2015 par Emilie Huberth

Accord définitif et sans condition

 

LVMH, le géant français du luxe, possède aussi quelques médias. Radio Classique, le prestigieux quotidien économique Les Echos, ainsi que les titres spécialisés Investir et Le Journal des Finances. Voici quelques mois, à la surprise générale tant le quotidien populaire de l'ile de France paraît aux antipodes de l'univers du luxe, LVMH a jeté son dévolu sur l'une des publications du groupe Amaury, Le Parisien et sa déclinaison nationale aujourd'hui en France. Mais cette opération devait être soumise au verdict de l'Autorité de la Concurrence.

Celle-ci a rendu son verdict ce mercredi matin. Pour elle, la différence existant entre les lectorats des titres déjà possédés par LVMH et le Parisien et Aujourd'hui en France est telle que cela « réduit l'intérêt d'une vente couplée entre ces titres ». Pour la même raison, en ce qui concerne la publicité et les régies publicitaires de médias, «  les risques d'atteinte à la concurrence peuvent être écartés ». En outre, comme le note l'Autorité de la Concurrence, LVMH n'a jamais « privilégié ses propres marques dans les ventes d'espaces publicitaires des titres que le groupe détient ».

 

 

Vers la réorganisation

 

Cet accord étant donné, LVMH va pouvoir procéder aux réorganisations que prévoyait le groupe, une fois le rachat effectué auprès d'Amaury, pour une somme demeurée confidentielle, mais qui devrait avoisiner les 50 millions d'euros. Le Président Directeur Général des Echos a recruté Daniel Saada pour diriger sa régie publicitaire. Ce dernier devrait avoir un rôle transversal dans les deux régies. Reste toutefois à savoir comment gérer le problème de la distribution des 700000 exemplaires quotidiens de L'Equipe, qu'Amaury Médias continue à gérer actuellement.

Francis Morel a aussi pour ambition de redresser la diffusion du Parisien, qui dépend toujours des achats en kiosque, alors que Les Echos sont plus stables car les diffusions par abonnement et le développement du digital y sont plus importantes. Le rachat va aussi donner lieu à la mise en place d'un accord avec les syndicats, pour permettre le départ des journalistes qui ne souhaiteraient pas être intégrés dans le groupe. Ce sera la prochaine étape délicate à gérer pour LVMH.

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