Yuka fait appel de cette condamnation

Selon le jugement du tribunal de commerce d'Aix-en-Provence, le fabricant accusait l'application de lui avoir 'occasionné d'importants préjudices financiers et moraux, outre une atteinte grave à sa réputation' en communiquant auprès des consommateurs sur les dangers des nitrites. Yuka classe ce conservateur parmi les 'additifs cancérigènes' et 'génotoxiques'. L'application a été condamnée à verser à ABC Industrie la somme de 25.000 euros de dommages et intérêts, soit beaucoup moins que les 714.000 euros demandés par l'entreprise. Yuka a toutefois annoncé son intention de faire appel. 'Cette société vend essentiellement des produits à la coupe, ce sont des produits qu'on ne note pas dans Yuka', a réagi Julie Chapon, la cofondatrice de Yuka. Cette dernière a également rappelé que 'le système de notation de Yuka n'a pas été remis en question' par ce jugement alors qu'il s'agissait de la principale demande du fabricant. 

Le 'système' Yuka très critiqué

Il s'agit de la seconde condamnation pour l'application qui avait déjà été condamnée pour les mêmes raisons par le tribunal de commerce de Paris au profit de la Fédération des industriels charcutiers traiteurs (FICT), dont fait partie ABC Industrie. Ce second jugement ordonne à la SAS Yuka de cesser 'de diffuser ou de publier sous quelque forme que ce soit ou sur quelque support que ce soit, et en particulier sur son application, tout contenu trompeur ou dénigrant les jambons cuits fabriqués par ABC'. Yuka est également sous le coup d'un troisième procès qui l'oppose au charcutier aveyronnais Le Mont de la Coste.