L'affaire Veolia/Suez en quatre actes

Jean-Pierre Clamadieu, président d'Engie (à g.), Bertrand Camus, directeur général de Suez (au centre) et Antoine Frérot, PDG de Veolia

C'est le feuilleton de la rentrée. En annonçant son intention d'acquérir son concurrent historique Suez, le leader mondial des services à l'environnement Veolia espère créer un futur "super-champion français" de la transition écologique. Y parviendra-t-il ? Retour, en quatre points clés, sur cette tentative d'OPA, qualifiée de « particulièrement hostile » par le groupe visé.

Publié le 23-09-2020 par Ivan Capecchi

[Article publié le 22/09/20, mis à jour le 23/09/20]

  • Acte I : l'annonce fracassante

Fin août, Veolia a annoncé son intention de racheter à Engie la quasi-totalité de sa participation dans Suez ; une offre à hauteur de 2,9 milliards d'euros.

Si cette première étape aboutit, le leader mondial du traitement de l'eau et des déchets entend lancer une OPA sur le reste des actions, avec l'ambition de devenir un « super champion » de l'environnement.

La multinationale française a donc pris au mot Jean-Pierre Clamadieu, le président du conseil d'administration d'Engie, qui déclarait, fin juillet, que « tout est ouvert » concernant la participation de 32% dans Suez.

Veolia a donné jusqu'à fin septembre à Engie pour répondre à son offre.

  • Acte II : la contre-offensive de Suez

Seulement voilà : Suez n'entend pas se laisser faire. Dans une lettre adressée début septembre aux 90.000 salariés du groupe, son directeur général, Bertrand Camus, n'a pas mâché ses mots, qualifiant l'offre de Veolia de « particulièrement hostile ».

« Cette démarche n'est ni amicale, ni pertinente. Elle nie la spécificité de nos valeurs, de notre culture et de notre projet stratégique », détaille-t-il dans ce message.

Il a par la suite dit, dans une interview auprès du Figaro, toute son incompréhension au sujet de l'offre de Veolia, qu'il juge « aberrante pour Suez et funeste pour la France ».

  • Acte III : le politique s'en mêle

Dans ce dossier, il manquait une prise de position politique. Et elle s'est faite, par l

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