« L'Arcom n'est pas la police de la pensée » (Roch-Olivier Maistre, président de l'Arcom)

ROCH-OLIVIER MAISTRE

EXCLUSIF - Le président de l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique revient sur la décision du Conseil d'État relative à CNews. Il évoque aussi le renouvellement à venir des fréquences TNT.

Publié le 18-02-2024 par Propos recueillis par Rémi Jacob

Un coup de tonnerre dans le PAF ! À la suite d'une saisine de Reporters sans frontières concernant la chaîne CNews, le Conseil d'État a demandé mardi à l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) de durcir son contrôle en matière de pluralisme de l'information. Plus question désormais de se limiter au temps de parole des politiques. Il faudra également prendre en considération la « diversité des courants de pensée et d'opinion » de toutes les personnes présentes sur le plateau. Du côté de la chaîne du groupe Bolloré, la réaction ne s'est pas fait attendre, ses présentateurs dénonçant à l'antenne une grave atteinte à la liberté d'expression. Retour avec Roch-Olivier Maistre sur cette décision hautement sensible.

LA TRIBUNE DIMANCHE - Que demande concrètement le Conseil d'État à l'Arcom ?

ROCH-OLIVIER MAISTRE - La décision du Conseil d'État offre une lecture renouvelée de la loi de 1986. Il indique que le pluralisme de l'information ne se résume pas au seul pluralisme politique, c'est-à-dire au temps de parole des personnalités politiques, mais qu'il faut désormais l'apprécier en prenant en compte l'ensemble des participants. Notamment les chroniqueurs, animateurs et invités. Mais soyons très clairs : il ne nous est pas demandé de comptabiliser chacun des intervenants. Il n'y aura pas de catalogage des journalistes et invités. Il s'agira d'une appréciation globale sur l'ensemble des programmes diffusés. L'Arcom n'est ni la police de la pensée

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