Kering se prépare à l'entrée en Bourse de Moncler

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Ce mardi 10 décembre, le fabricant de doudounes haut de gamme Moncler a clôturé son offre publique de vente, avec une capitalisation qui pourrait dépasser 2,5 milliards d'euros. Un succès qui inquiète les géants du secteur de l'habillement, à l'instar de Kering ou LVMH.

Publié le 10-12-2013 par Aglaé Derouen

Forte demande de titres pour Moncler


Spécialiste français des vestes matelassées de luxe, Moncler vient de faire son entrée dans la cour des grands noms de l'industrie de l'habillement. Le groupe, désireux de lever 850 millions d'euros, a en effet lancé une offre publique de vente, clôturée aujourd'hui à 13h30. Le succès semble avoir été au rendez-vous, puisque la demande de titres s'établissait, hier encore, à 20 fois le montant de l'offre. Dans ces conditions, le fabricant de doudounes haut de gamme peut espérer une valorisation record, supérieure à 2,5 milliards d'euros. Une véritable bouffée d'air frais pour la Bourse de Milan, qui met l'accent sur le segment du luxe "made in Italy".


Scepticisme du secteur de l'habillement


Le succès de l'offre publique de vente de Moncler suscite toutefois la méfiance des géants de l'industrie de l'habillement, tels que LVMH ou encore Kering. Les analystes soulignent notamment l'inadéquation entre le positionnement de Moncler sur le segment du luxe, et les conditions de fabrication de ses produits. Les vêtements griffés Moncler sont en effet réalisés en Europe de l'Est, à l'exception de la gamme Bleue et de la gamme Rouge. Une contradiction potentiellement dangereuse sur un secteur dans lequel la cohérence de l'image de marque reste primordiale. Outre la consolidation de ses activités au Japon et aux Etats-Unis, le groupe Moncler devrait prochainement prendre pied en Europe de l'Est. Une occasion de voir si les craintes de Kering et LVMH se confirment.

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