« Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste » : Canal+ accusé de censure

« Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste » : Canal+ accusé de censure

Le documentaire « Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste » fait beaucoup parler de lui notamment parce que Canal+ est accusé de censure.

Publié le 23-03-2021 par Nolwenn Guengant

Canal+ (Maxime Saada) a-t-il, pour protéger l'image de Pierre Ménès, censuré « Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste », le documentaire de Marie Portolano et Guillaume Priou ? Oui selon le site Les Jours. Non, selon le groupe, qui justifie le montage par son souhait de ne donner la parole qu'aux femmes qui témoignent (Estelle Denis, Clémentine Sarlat, Isabelle Ithurburu...). 


Jupe soulevée et baisers forcés


Mais pourquoi Canal+ aurait-il besoin de protéger Pierre Ménès ? Retour sur quelques faits. En 2011, sur un plateau TV, il impose un baiser à la journaliste sportive Isabelle Moreau. Quelques années plus tard, il réitère, cette fois avec Francesca Antoniotti (sous le regard médusé d'Estelle Denis) qui, invitée de Touche pas à mon poste hier lundi 22 mars, a expliqué avoir vécu ce geste non pas comme une agression sexuelle mais comme une humiliation. Enfin, dans son documentaire, Marie Portolano a une discussion avec le journaliste. « On s'était embrouillé il y a quatre ou cinq ans parce que tu avais soulevé ma jupe devant tout le monde, tu t'en souviens ? » lui demande-t-elle. Il répond que non. Il explique ensuite se comporter avec les femmes comme avec les hommes avant de dire que si elle avait été un homme, il ne lui aurait pas soulevé la jupe, « ça c'est évident ». Cette discussion n'apparaît cependant pas dans le documentaire mais a été diffusée dans Touche pas à mon poste où Cyril Hanouna recevait Pierre Ménès. Comment ce dernier a t-il fait pour oublier l'épisode de la jupe soulevée ? « Les faits remontent au 28 août 2016, c'était ma dernière émission avant que je ne tombe malade. [...] Je pense que ce soir-là, je n'étais pas dans mon état normal » s'est-il justifié. Les femmes sont; elles,  excédées par ces comportements qu'absolument rien ne justifie.

 

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