JCDecaux voit son marché des panneaux publicitaires à Paris annulé

JCDecaux voit son marché des panneaux publicitaires à Paris annulé

Les difficultés de JCDecaux se poursuivent. Après la perte du contrat des Vélib' au début du mois, le groupe français spécialisé dans la publicité urbaine perd aujourd'hui celui des panneaux publicitaires de Paris.

Publié le 25-04-2017 par Emilie Huberth

Extérion Media et Clear Channel France lésés ?

 

Le mois d'avril difficile du groupe industriel français spécialisé dans la publicité urbaine se poursuit et prend une nouvelle tournure aujourd'hui. Au début du mois, suite au choix de Smoove à son détriment dans l'appel d'offres de la concession Vélib', JCDecaux annonçait étudier des suites juridiques. Alors que cette affaire est encore en cours, une autre annonce vient entacher l'actualité de la firme présidée par Jean-François Decaux : ce lundi, en fin de journée, le tribunal administratif de Paris a annulé la réattribution annoncée fin février au groupe JCDecaux du marché des panneaux d'affichage de Paris. La raison évoquée pour une telle décision est le « non-respect de la réglementation applicable à la concession de services », qui constitue « un manquement aux obligations de publicité et de mise en concurrence ». Ce manquement est « susceptible d'avoir lésé » les deux sociétés concurrentes lors de cet appel d'offres, Extérion Media et Clear Channel France, précise le document diffusé il y a quelques heures.

 

JCDecaux juge son offre régulière et conforme aux règles

 

Pour rappel, ce marché de mobilier urbain d'information, déjà détenu par le groupe JCDecaux jusque-là, avait été réattribué fin février par la ville de Paris à sa filiale Somupi, seul candidat. Établi pour une durée de cinq ans et concernant pas moins de 1 630 panneaux publicitaires, dont l'installation est prévue pour la fin de l'année, il prévoyait que le concessionnaire verse 53 % de ses recettes publicitaires à la ville, avec une redevance minimum garantie de 30 millions par an. Or, justement, selon les deux sociétés requérantes, « en prévoyant une durée de contrat de cinq ans et le retour gratuit de l'intégralité du mobilier urbain à l'issue de celle-ci, la ville de Paris a nécessairement favorisé » la filiale de JCDecaux, jugé comme étant « seul à même d'amortir ses investissements au regard du montant de la redevance minimale garantie ».

Par ailleurs, Extérion Media et Clear Channel France ont aussi dénoncé la procédure qui entend mettre en place 15 % de panneaux prenant la forme d'écrans numériques connectés. « En autorisant la publicité numérique, les documents de la consultation méconnaissent le règlement local de publicité applicable qui prohibe la publicité lumineuse », explique le document diffusé. Suite à cette annulation de la part du tribunal administratif de Paris, JCDecaux a réagi au travers d'un communiqué, indiquant qu'il se dirigeait vers un pourvoi en cassation devant le Conseil d'État, estimant que « son offre est régulière et conforme aux dispositions du Règlement local de publicité ». Affaire à suivre.

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