ITM Equipement de la Maison finalise le rachat de Bricorama

ITM Equipement de la Maison finalise le rachat de Bricorama

Le rapprochement entre les activités françaises, espagnoles et asiatiques de Bricorama et les enseignes Bricomarché et Brico Cash d'Intermarché vient d'être finalisé hier soir.

Publié le 05-01-2018 par Aglaë Derouen

Rachat effectif

 

Le rachat de Bricorama France SAS, Bricorama Méditerranée SL et Bricorama Asia Ltd par ITM Equipement de la Maison, qui regroupe les activités de distribution spécialisée du groupement Les Mousquetaires, a définitivement été acté hier soir, suite à l'accord donné le 18 décembre 2017 par l'Autorité de la Concurrence. Cet accord avait été donné sous condition de cessions de 5 points de vente et de résiliation d'un contrat avec un franchisé.

La transaction a été réalisée pour un montant provisoire de 147 millions d'euros, réglé en numéraire par ITM Equipement de la Maison. Le prix sera par la suite ajusté sur la base de la dette nette, après validation des comptes arrêtés au 31 décembre 2017. Sur la base actuelle, les sociétés cédées sont valorisées par l'accord de cession au prix de 385 millions d'euros.

Comme l'indique le communiqué de presse publié ce matin par Bricorama SA, « en sus du prix de la transaction, Bricorama SA a perçu le prix de cession de ses comptes courants et prêts participatifs à l'encontre des entités cédées (montant de l'ordre de 174 millions d'euros avec les intérêts courus à la date de cession) ».

Par ailleurs, comme convenu lors de l'assemblée générale du vendredi 22 décembre 2017, Bricorama SA va changer de dénomination pour devenir Bourrelier Group, reprenant ainsi le nom de son fondateur, Jean-Claude Bourrelier, et abandonnant celui de l'enseigne qu'il avait créée.


Des incertitudes

 

Sur le papier, l'alliance est belle. Le nouveau groupe constitué par le rachat compte 700 points de vente et devient ainsi numéro 3 du marché derrière Adeo (Leroy-Merlin) et Kingfisher (Castorama et Brico Dépôt). Mais des inconnues subsistent et viennent noircir le tableau.

Tout d'abord, Jean-Claude Bourrelier n'a pas vendu ses activités en Belgique et a conservé les murs des magasins, ne cédant que les fonds, ce qui le met dans une position de force par rapport aux gérants ou indépendants qui les exploitent. Il pourrait ainsi envisager de relever les loyers quand il le souhaite, afin de disposer d'une manne conséquente et acquise à moindre frais.

Ensuite, Bricorama en France est un réseau mixte, comprenant aussi bien des magasins exploités directement que des magasins en franchise. Or, au sein du groupe, la cohabitation entre les deux ne s'est jamais bien passée. Qu'en sera-t-il une fois tous ces points de vente absorbés par la branche spécialisée d'Intermarché ?

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