Une croissance organique solide

Près d'un an après le décès de son cofondateur, Jean-Marc Lech, le numéro 3 mondial des études marketing et d'opinion semble sorti de la zone de turbulences. Il a annoncé hier dans un communiqué de presse ses résultats pour le premier trimestre de l'exercice 2016, et ceux-ci témoignent d'un retour à une croissance plus solide et plus franche, malgré un impact négatif de -3,2% des taux de change sur les comptes de l'entreprise dirigée par Didier Truchot, l'alter ego de Lech.

Globalement, le chiffre d'affaires d'Ipsos a progressé de 1,9% en données brutes, passant de 379,6 millions d'euros à 386,9 millions. À taux de change constants, la croissance s'évalue à 3,7%. Depuis octobre 2011, date de l'acquisition de Synovate, il s'agit du plus fort taux de croissance enregistré par l'institut d'études marketing et opinion.

La croissance de l'activité est partagée dans toutes les aires géographiques. À taux de change constants, elle s'élève à 2% dans la zone Europe, Moyen-Orient et Afrique. Elle atteint 4% dans la zone Amériques, et culmine à 6,5% dans la zone Asie-Pacifique.

Un plan stratégique payant

Sur le plan des métiers du groupe, la situation est plus contrastée. Ipsos Connect, qui regroupe depuis début 2015 les activités d'études médias et d'expression des marques, connaît un léger repli de 1%. De même, Ipsos Public Affairs, la branche spécialisée dans les études d'opinion et la recherche sociale pour les institutions, stagne, avec un repli de 0,5% en organique ; ceci fait suite à un « cycle atypique » de croissance, Public Affairs étant plus que tout autre sensible aux cycles des élections et des agendas politiques.

En revanche, le département Marketing, dont l'activité représente à elle seule 50% du chiffre d'affaires du groupe, enregistre une progression de 6%, et un chiffre d'affaires de 206,4 millions d'euros. De même, Ipsos Loyalty, la business unit dédiée à la mesure de la satisfaction client et salarié, a vu son activité progresser de 6,5%.

Globalement, Ipsos profite, certes, de l'amélioration du climat des affaires, mais tire aussi les premiers profits de son nouveau plan stratégique « New Way », qui lui a permis de renouveler son offre, afin de « retrouver le chemin d'une croissance significative, durable et profitable ». Pour le reste de l'année, Ipsos pense confirmer cette tendance du premier semestre.