Il sera vendu 30 à 40% plus cher

Le mystère a longtemps pesé autour de l'ouverture de la première usine européenne de paracétamol en Europe. Mais après plusieurs mois de silence, le PDG de l'entreprise française Ipsophène, Jean Boher a annoncé dans un entretien accordé à La Dépêche l'ouverture début 2025 de l'usine de production à Toulouse, sur le site de l'Oncopole. Cette usine de paracétamol '100% tricolore' utilisera des matières premières exclusivement françaises et européennes et devrait produire, à terme, près de 4000 tonnes de paracétamol par an, soit 40% de la consommation française. Jean Boher n'a pas souhaité pour l'heure dévoiler l'identité des futurs clients d'Ipsophène. "Je ne peux pas dire que les principaux laboratoires français seront nos clients mais je peux dire que nous avons déjà signé des accords avec différents laboratoires qui sont très intéressés pour acheter notre molécule" a-t-il expliqué au micro de France Bleu Occitanie. Les laboratoires paieront ce paracétamol 'entre 30 à 40% plus cher' que le paracétamol importé, mais auront 'une sécurité sur une partie de leur sourcing'. 

Une production plus écologique 

Le développement de l'usine va coûter 28 millions d'euros, financé à hauteur de 15% par la région Occitanie. Et le site revendique une nouvelle méthode de fabrication 'qui va consommer beaucoup moins d'énergie et qui va générer beaucoup moins de déchets'. 'Historiquement, sept jours de traitement chimique étaient nécessaires pour obtenir un kilo de principe actif. Avec notre process, il faudra cinq heures', a détaillé le PDG d'Ipsophène. L'ouverture de l'usine va également permettre la création de 35 à 40 emplois d'ici la fin de l'année. Quant aux premières boîtes de paracétamol, il va falloir faire preuve d'un peu de patience, la phase de commercialisation ne devrait pas débuter avant le second semestre 2025.