« Il faut des textes clairs pour embaucher davantage de travailleurs étrangers sans être instrumentalisés » (Geoffroy Roux de Bézieux, Medef)

RdB x jeudy

Après cinq ans à la tête du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux s'apprête à passer la main à Patrick Martin ou Dominique Carlac'h, tous deux candidats à sa succession. Loi Travail, semaine de 4 jours, compte-épargne-temps-universel, ISF vert, travail des seniors, salaires, immigration..., le patron des patrons français détaille à Bruno Jeudy dans La Tribune sa vision et les lignes rouges à ne pas dépasser. Dénonçant le niveau de la dette, il appelle le gouvernement à réduire la dépense publique et s'inquiète du ralentissement économique français, à l'heure où « beaucoup d'entreprises commencent à être rattrapées par les remboursements des prêts (PGE) contractés pour surmonter la période du Covid ».

Publié le 15-06-2023 par Bruno Jeudy

LA TRIBUNE- Quel bilan tirez-vous de la longue séquence de la réforme des retraites ? Le dialogue social peut-il repartir comme si de rien n'était ?

GEOFFROY ROUX DE BÉZIEUX- Oui. La meilleure preuve c'est qu'en fait - y compris pendant le conflit des retraites - on n'a jamais cessé de dialoguer entre partenaires sociaux. Nous avons signé trois accords dont celui sur le partage de la valeur. Le 5 juin, nous avons eu une réunion en visio et chaque syndicat était représenté par son numéro un. Je dois dire que c'était un échange constructif, destiné à préparer à la fois les futures négociations entre nous et pour répondre aux sollicitations du gouvernement. Je suis plutôt optimiste sur la volonté d'avancer lors des prochaines négociations.

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Comment expliquez-vous, vu de l'intérieur, la crispation du chef de l'Etat avec les syndicats et notamment avec la CFDT de Laurent Berger ?

D'abord, je pense que la tension entre Emmanuel Macron et Laurent Berger date d'avant la réforme des retraites. Cela a commencé dès le début du mandat. Il est certain que le président de la République a voulu, en arrivant à l'Elysée, changer la donne avec les syndicats et rompre avec la quasi-cogestion qui existait entre François Hollande et la CFDT. Avant 2017, certains voyaient en Laurent Berger le ministre du Travail bis. C'est sûr qu'avec Emmanuel Macron cela ne pouvait pas continuer comme ça. Par ailleurs, le chef de l'

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