HSBC supprime 4000 emplois et se sépare de son PDG

HSBC supprime 4000 emplois et se sépare de son PDG

Les mauvaises nouvelles se succèdent pour HSBC. Après avoir annoncé le départ de son PDG, le groupe bancaire britannique a fait part de son intention de supprimer 2% de ses effectifs mondiaux.

Publié le 07-08-2019 par Esther Buitekant

Un départ inattendu et précipité


HSBC fait face à une crise sans précédent. Lundi 5 août, la banque a publié un communiqué pour annoncer le départ de John Flint, son PDG depuis seulement 18 mois. Une décision prise en accord avec le conseil d'administration que le président d'HSBC Mark Tucker a justifié en évoquant un besoin de sang neuf : 'Dans l'environnement mondial de plus en plus complexe et exigeant dans lequel la banque opère, le conseil d'administration estime qu'un changement est nécessaire pour faire face aux défis auxquels nous sommes confrontés et pour saisir les très importantes opportunités qui sont devant nous.' Ce départ est d'autant plus inattendu que John Flint a fait toute sa carrière au sein d'HSBC, gravissant tous les échelons de la hiérarchie jusqu'à sa nomination à la tête du groupe en février 2018. Il avait alors présenté un vaste plan d'investissement et fait part de son intention de développer HSBC à l'international mais aussi d'accroître ses capacités digitales. 


Des suppressions de postes à l'échelle mondiale


L'annonce du départ de John Flint a eu lieu dans un contexte de grande tension pour HSBC qui est en première ligne dans le conflit commercial entre la Chine et les États-Unis. Le spectre du Brexit fait également planer l'incertitude sur les résultats à venir du groupe britannique qui, en dépit de résultats satisfaisants, ne pourra pas atteindre son objectif de croissance de 6% aux États-Unis. Afin de réduire les coûts, HSBC prévoit donc de supprimer environ 4000 emplois, particulièrements des postes de direction, soit près de 2% de ses effectifs dans le monde. Ces licenciements et départs volontaires non remplacés pourraient également concerner la France dans une mesure qui n'a pas été communiquée par la banque britannique dirigée dans l'hexagone par Jean Beunardeau.

 

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