Investissements en France (Heineken)

Face au repli du marché français de la bière, les brasseurs adoptent des stratégies divergentes. Kronenbourg a ainsi opté pour la concentration de sa production sur un site unique, tandis que le néerlandais Heineken privilégie les investissements dans ses 3 usines françaises, en Alsace, à Marseille et à Lille. Pour Pascal Sabrié, président de Heineken France, cet investissement constitue une véritable opportunité sur le plan logistique, afin d'accroître sa réactivité. En 2013, le géant de la bière a notamment transféré 500 000 hectolitres de production depuis son site alsacien de Schiltigheim vers ceux de Marseille (70 000 hectolitres) et de Mons-en-Baroeul (430 000 hectolitres). Les investissements se concentrent donc en Alsace, avec 10 millions d'euros dédiés à l'optimisation de la chaîne du froid et à l'automatisation des process. Une somme qui s'ajoute aux 16 millions d'euros précédemment investis pour lancer de nouveaux conditionnements et améliorer les performances énergétiques du site.

Heineken : premiumisation du marché de la bière

Ces investissements dans l'Hexagone sous-tendent la stratégie des grands acteurs du marché de la bière : la "premiumisation". Pour Pascal Sabrié, Heineken a en effet tiré le marché tricolore vers la valorisation de l'image de la bière, instaurant ainsi de nouveaux modes de consommation tout en consolidant son chiffre d'affaires (1,7 milliard d'euros en 2013). Le secteur a d'ailleurs été marqué par une guerre des chiffres entre Heineken et Kronenbourg, pour la place de leader du marché de la bière en France.