Hasbro renonce à Dreamworks

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Le fabricant de jouets Hasbro renonce finalement au rachat des studios Dreamworks, spécialisés dans les films d'animation.

Publié le 19-11-2014 par Laurent Baquista

Des discussions depuis plusieurs jours

 

Depuis quelques jours, la bourse de Wall Street jouait au yoyo avec les titres de Dreamworks et d'Hasbro. En effet, des discussions avaient été ouvertes entre le fabricant de jouets et le studio hollywoodien spécialisé dans les films d'animation. Ces perspectives de rachat avaient conduit à une surévaluation du titre Dreamworks, et des soubresauts pour celui d'Hasbro.

Dreamworks a déjà été l'objet de rumeurs de rachat par le géant japonais des télécoms, Softbank, mais l'ouverture de discussion avec Hasbro semblait beaucoup plus prometteuse et susceptible de nombreuses synergies entre le fabricant de jouets japonais et le studio américain. L'alliance de Shrek et des Transformers avait de quoi faire rêver autant les enfants que les analystes financiers.

 

 

Un prix trop lourd à payer

 

Mais Hasbro a fini par renoncer à ce projet. En effet, les modalités envisagées pour la transaction prévoyaient un apport de titres Hasbro pour une partie du montant global. Or, les actionnaires du fabricant de jouet ont clairement marqué leur désapprobation en vendant des titres en masse, ce qui a provoqué un effondrement du cours d'Hasbro. Comme, parallèlement, les marchés spéculaient à la hausse sur le rachat de Dreamworks, cette acquisition est ainsi devenue pour Hasbro beaucoup trop onéreuse. Mais ce n'est pas la seule raison.

 

 

La pression de Disney

 

Hasbro est en effet aussi très proche de Disney, dont il exploite de nombreuses licences pour ses jouets. Ces exploitations de licence représentent 30% du chiffre d'affaire annuel de Hasbro, ce qui est loin d'être négligeable. Parmi elles, on compte les licences Star Wars, toutes celles des superhéros Marvel, aussi bien que la Reine des Neiges ou Princess, les dernières en date.

Or, Dreamworks est dans le domaine du film d'animation, un concurrent direct de Disney. Disney a donc fait savoir au fabricant de jouets japonais qu'il voyait d'un très mauvais il que son partenaire commercial rachète son concurrent principal dans le domaine du film d'animation.

Dans de telles conditions, Hasbro ne pouvait qu'abandonner la partie.

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