Une suspension qui transforme en interruption définitive

A l'instar de ses compatriotes Volvo ou Ericsson, le suédois H&M, avait suspendu ses activités en Russie dès le mois de mars, soit quelques semaines après l'invasion de l'Ukraine. Cette semaine, le géant du prêt à porter a annoncé son retrait définitif de ce pays où il était présent depuis 2009. L'entreprise "profondément préoccupée par les développements tragiques en Ukraine" et "solidaire de toutes les personnes qui souffrent" a indiqué par communiqué, être prête à céder ses activités en Russie. Ce à quoi le ministère russe de l'Industrie et du Commerce a rétorqué qu'elles pourraient donc " être acquises par des acheteurs nationaux ou étrangers issus de pays amis ".

Un impact financier non neutre

Selon une étude réalisée par FashionUnited - la plateforme dédiée à l'industrie de la mode - la liquidation de ses activités en Russie couterait à H&M environ 2 milliards de couronnes suédoises (191,9 millions d'euros). Sur cette somme, la moitié affectera les revenus du groupe, tandis que la totalité du montant sera incluse en tant que dépenses ponctuelles dans les résultats du troisième trimestre 2022.  Pour limiter un peu la casse, le géant suédois a organisé une immense braderie mardi à Moscou. Les Russes se sont pressés à l'entrée des magasins concernés, afin de réaliser de bonnes affaires avant de dire adieu à H&M.