Adidas, Nike, Uniqlo, H&M... De plus en plus de marques refusent d'acheter du coton du Xinjiang. Cette province est peuplée de Ouïghours, un peuple turcophone majoritairement musulman persécuté par le gouvernement chinois. Mais face à ce boycott des marques, Pékin a décidé de réagir. Les produits H&M ont ainsi été retirés de divers sites chinois (Alibaba...). Les magasins restent pour l'heure ouverts mais ils ont été rayés des cartes comme sur Baidu Maps, équivalent chinois de Google Maps. 

Pourquoi ce boycott tardif d'H&M ?

Pourquoi réagir seulement maintenant ? Il se trouve que les communiqués publiés il y a des mois par diverses marques sont réapparus en ligne la semaine dernière, ce qui a déclenché une nouvelle polémique. De plus, l'Union européenne a imposé des sanctions contre la Chine pour son traitement des Ouïghours, ce qui a, comme on dit, « jeté de l'huile sur le feu ». « Le marché chinois est comme il est. Nous n'avons nul besoin de nous lancer dans des intimidations. Une chose est toutefois certaine : les Chinois n'autoriseront probablement pas des étrangers à profiter des largesses de la Chine tout en la critiquant » a déclaré Hua Chunying, porte-parole du gouvernement. De son côté, la marque suédoise de prêt-à-porter et de décoration, soutenue par la Suède, a affirmé sa volonté de continuer à travailler avec la Chine où elle compte plus de 500 magasins. Perdre un tel partenaire pourrait peser lourd dans les résultat d'H&M.