Groupama paye le prix fort sur les sinistres climatiques

Thierry Martel

L’assureur mutualiste assume sa présence dans les zones à risque. Résultat : il pèse 15 % des sinistres climatiques pour une part de marché global dans l’assurance non-vie de 10% en France. Soit une charge nette de réassurance de près d’un milliard. Malgré tout, le groupe affiche un résultat opérationnel en hausse, dopé par l’international.

Publié le 20-04-2024 par Eric Benhamou

La diversification des risques n'est pas un vain mot dans l'assurance. Les assureurs qui diversifient leurs risques s'en sortent mieux que les autres. Le groupe mutualiste Covéa l'a démontré avec ses résultats canons portés par la réassurance. C'est au tour du groupe mutualiste Groupama de voir son résultat sauvé par la diversification de ses métiers, mais surtout par son développement à l'international, notamment en Roumanie où il est désormais le premier assureur du pays, et en Hongrie grâce à son partenariat avec la première banque hongroise OTP.

« Les résultats apparaissent comme très satisfaisants et tirent clairement profit de notre stratégie d'équilibre de nos risques menée depuis dix ans », résume Thierry Martel, directeur général du groupe, avec un résultat opérationnel de 627 millions d'euros - l'international qui contribue à 20 % environ du résultat opérationnel assurances - , un ratio combiné non-vie de 96,8% - « le métier est donc rentable », précise Cyril Roux, directeur général adjoint finances - et des fonds propres qui grimpe de plus d'un milliards d'euros à près de dix milliards, moitié en raison du résultat net (510 millions), moitié en raison du passage à la norme IFRS.

En première ligne sur les risques climatiques

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