Grèves : déjà 400 millions d'euros de manque à gagner pour la SNCF

Grèves : déjà 400 millions d'euros de manque à gagner pour la SNCF

Dans une interview accordée au Monde, le nouveau patron de la SNCF Jean-Pierre Farandou a estimé à 400 millions d'euros le coût de la grève.

Publié le 26-12-2019 par Esther Buitekant


 Des conséquences économiques considérables

 

Vingt jours de grèves contre la réforme des retraites auront eu un impact profond sur les comptes de la SNCF. Le mandat de Jean-Pierre Farandou à la tête de la SNCF, en remplacement de Guillaume Pépy, commence sur les chapeaux de roue. Le nouveau patron de la société ferroviaire publique française a accordé une interview au Monde dans lequel il évalue le manque à gagner pour la SNCF à '400 millions d'euros'. Un chiffre «considérable» qui aura 'forcément' un impact sur les comptes 2019. Jean-Pierre Farandou a précisé que les estimations de perte étaient de l'ordre de '20 millions d'euros de recettes par jour'. Néanmoins, seuls les bilans annuels permettront de donner des chiffres véritablement précis.

 

Un climat social qui demeure tendu

 

Jean-Pierre Farandou a dit regretter la décision de la CFDT de ne pas faire de trêve pendant la période des vacances de Noël, concédant toutefois qu'il comprenait que 'quand le mouvement s'est installé aussi longtemps et aussi fortement, il peut être difficile de l'arrêter.' Évoquant 'un dialogue social un peu abîmé' au sein de la SNCF, son nouveau président a estimé que deux sujets étaient encore au coeur de la discorde : 'la question du calcul du montant de la retraite pour environ 40% des cheminots concernés par la transition' mais aussi le départ de l'âge à la retraite. Selon lui, la réforme devrait donner 'un résultat très proche de l'ancien et même, pour certains cheminots, un peu plus favorable.'

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