Une grève qui pourrait durer

Depuis lundi, les auditeurs des chaînes du groupe Radio France ont vu leurs programmes habituels remplacés par un flux musical. Les antennes de France Inter, France Culture, mais aussi France Info et la moitié des chaînes du réseau France Bleu sont perturbées par un appel à la grève lancé par les syndicats qui s'opposent au plan de réduction des coûts annoncé par Sibyle Veil, la directrice de Radio France. Si l'Unsa et FO ont appelé à une grève de 24h, la CFDT, SUD et SNJ (syndicat national des journalistes) ont déposé un préavis jusqu'à vendredi et la CGT s'est déclarée favorable à un mouvement reconductible. Selon le SNJ, 'près de deux journalistes sur trois ont cessé le travail' lundi, dénonçant 'leur profonde opposition' à un 'projet qui implique de faire plus avec moins'. La direction de Radio France a pour sa part indiqué que le taux de participation à la grève dépassait les 20% lundi soir. 

Un plan de départs volontaires qui ne satisfait pas

La directrice de la maison ronde a dévoilé la semaine dernière lors d'un CSE central extraordinaire un plan de 299 départs volontaires. Un plan que les syndicats jugent 'dangereux pour chacun des salariés et pour la pérennité de Radio France'. Dans un courrier envoyé aux salariés, Sibyle Veil a indiqué que si 299 postes seront bien supprimés, '76 postes seront créés pour intégrer à Radio France des profils indispensables pour garantir notre avenir'. Des explications qui n'ont pas convaincu les salariés et les syndicats alors que les audiences du groupe sont au plus haut.