GNL : le plan du Qatar pour se renforcer en Europe

Qatargas

Au moment-même où le Vieux continent entend diversifier ses approvisionnements en gaz pour se couper de la Russie, le Qatar cherche à nouer des contrats d’exportation à long terme afin d’accroître sa production d’hydrocarbures d'ici à la fin de la décennie. De quoi promettre entre Européens et Qataris la constitution de partenariats gagnant-gagnant, si ce n’est pour le climat.

Publié le 13-07-2022 par Marine Godelier

Le lundi 20 mars 2022, le ministre allemand de l'Economie et du Climat, Robert Habeck, atterrit à Doha. La capitale du Qatar est sa première escale, la plus importante d'une tournée entamée dans le golfe Persique dans un but bien précis : nouer des accords stratégiques avec des pays producteurs d'hydrocarbures, afin de sécuriser les approvisionnements en gaz outre-Rhin.

Quelques heures - et courbettes - plus tard, sa poignée de main avec l'émir de la péninsule arabique, Sheikh Tamim bin Jamad al-Thani, témoigne de la réussite de la mission : l'Allemagne et le Qatar viennent de signer un partenariat de long terme sur le gaz naturel liquéfié (GNL). Refroidi à -162°C et transporté par navire, avant d'être regazéifié à destination, celui-ci est pourtant deux fois plus émetteur de CO2 en moyenne que le gaz acheminé par pipeline. Qu'importe : il pourra se substituer en partie à celui transitant par tuyau depuis la Russie et dont le Vieux continent cherche par tous les moyens à se défaire depuis l'invasion de l'Ukraine, espère le membre des Verts allemands. Certes, « la politique énergétique fondée sur les valeurs consiste à devenir indépendante des énergies fossiles », a-t-il déclaré quelques jours plus tôt. Mais à l'heure d'une crise énergétique majeure, la priorité est ailleurs.

De fait, le Qatar tient une place de choix dans cette nouvelle configuration. Pionnier du modèle de livraison de GNL à volume élevé, à faibles coûts et à long terme pour de nombreux clients asiatiques, le

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