Une marque iconique qui n'a pas su se réinventer

Si Gap a été dans les années 90, le symbole de « l'American way of life », sa chute a été à la hauteur de ses succès passé : premières fermetures de magasins en 2015 en Amérique du Nord (1/4 du réseau). En Europe, la marque qui n'a pas suivi le mouvement de la « fast fashion » (un renouvellement très rapide des collections) perd des parts de marchés face à H&M, Primark, Zara ou Kiabi en France. Les fermetures de magasins se succèdent un peu partout dans le monde. Le prestigieux magasin des Champs Elysées fini même par fermer ses portes en janvier 2020. La crise sanitaire porte l'estocade à la marque qui annonce, dans le courant 2020 la fermeture de son « vaisseau amiral » de San Francisco, puis, celle de la totalité du réseau européen, soit cent vingt magasins.

Reprise annoncée des magasins en France

C'est hier mardi que l'annonce a été faite aux salariés par la directrice générale de la filiale française. Tout en précisant que « rien n'était signé pour l'instant », elle a annoncé qu'une offre de reprise des 21 magasins français avait été émise par l'homme d'affaires bordelais Michel Ohayon, dont le fonds d'investissement, La Financière immobilière bordelaise (FIB), vient déjà d'acquérir 22 franchises Galeries Lafayette (en 2018) et, des magasins Camaïeu (en 2020). Si l'offre de reprise du réseau français Gap ne porte que sur un euro symbolique, elle a néanmoins de quoi réjouir les salariés, puisque d'après le journal Le Monde « un minimum de 96 % des emplois » seraient sauvegardés.